18/12/2011

2006 : The Fratellis fraternisent avec le succès

     Qui aurait cru que les membres de The Fratellis, groupe évoquant à première vue une chaleur et un exotisme particulièrement latins, n'étaient autres que de bons vieux écossais de Glasgow ? En réalité, le nom The Fratellis est une petite référence à la famille de méchants malfrats sévissant dans le film The Goonies : peut-être un film de chevet pour les musiciens ? Côté effectifs, le groupe mise sur la simplicité et l'efficacité, en la présence de ses trois membres : Jon Fratelli à la guitare et au chant, Barry Fratelli à la basse et Mince Fratelli à la batterie. Un power trio élémentaire comme l'histoire du rock les aime ! Fondé en 2005, dissout en 2009, on ne peut pas dire que le groupe a battu des records de longévité, mais qu'importe, nous sommes là pour discuter musique ! 
     En effet, plus que des raisons qui ont poussé The Fratellis à se nommer ainsi, j'aimerais vous parler de leur musique, en particulier de leur premier album, Costello Music qui, sans en avoir l'air, représente tout de même 50% de la discographie du trio... 


     Rien qu'à la vue de la pochette de l'album, on comprend facilement les prétentions des Fratellis : faire du bon rock, tout en s'adonnant aux plaisirs de la chair et de la boisson, très finement symbolisés ici. L'idée est plaisante et reste fidèle aux principes édictés par nombre de groupes rock légendaires du passé. Les écossais semblent être à contre-courant des groupes actuels, souvent trop "people". 

     Les chansons présentes sur Costello Music tiennent les promesses engagées par sa pochette. Dès la première écoute, en présence d'Henrietta, nos tympans n'ont qu'à se laisser caresser par un riff de guitare finement distordue, appuyé par une section rythmique vivante et vivifiante, le tout complété par quelques cuivres. La voix aiguë (qui n'est pas sans rappeler parfois celle de Jack White) de Jon Fratelli finit de nous convaincre : nous avons affaire à un très bon début d'album.  Cette impression est confirmée à l'écoute de la suite du disque : The Fratellis se montrent doués dans la composition de titres très rock, très dynamiques, tels qu'Henrietta, Flathead (chanson phare de l'album) ou Chelsea Dagger, pour ne citer que ces chansons là. Voici pour vous la démonstration du talent incontestable des écossais :

Chelsea Dagger

     Il faut également avouer que les trois écossais sont bien entourés lorsqu'il s'agit de réaliser un clip... Mais n'allons pas croire que The Fratellis ne sont que de légers obsédés un brin voyeurs (après tout, qui ne l'est pas ?) !! Non, ces messieurs savent se montrer romantiques, et écrire des balades touchantes telles que Whistle for the Choir ou encore... Ah non, en fin de compte, sur 13 chansons, il n'y a qu'une seule balade. Le reste est définitivement rock n' roll, ce qui n'est pas sans nous déplaire puisque le trio affiche un savoir-faire dans ce genre de composition ! 
     Sur l'ensemble de Costello Music, The Fratellis procèdent, semble-t-il, de la même manière pour composer : un tempo élevé et enlevé, avec une batterie qui joue essentiellement sur les temps en alternant grosse caisse et caisse claire et coups de cymbale crash. Ajoutons à cela une basse dynamique, jouée au mediator, qui fait souvent office de deuxième guitare pour remplir l'espace sonore et Jon Fratelli n'a plus qu'à déposer ses riffs accrocheurs, souvent accentué par des cuivres discrets, et sa voix aguicheuse. La recette du succès n'a jamais été aussi simple !

     Si à l'écoute de l'album entier, certains pourront reprocher au Fratellis de se répéter par moment, on ne peut nier le fait que les trois écossais nous ont offert un disque qui, en gardant comme mots d'ordre l'énergie et le dynamisme, nous ramène aux meilleures bases du rock'n'roll. En ces temps pour le moins difficiles pour ce genre musical, mes amis, Costello Music des Fratellis est une bouffée d'air pur.


Flathead


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