28/03/2012

Ces chiens là ne dormaient pas dehors



A l'heure où les années 80's ne sont plus qu'un vague souvenir kitsch, éloignons nous de ce qui fut le mainstream de l'époque, abandonnons tous ces riffs joués au synthé pour se concentrer sur un groupe marquant sur la scène rock française (une fois n'est pas coutume). Si le succès n'a jamais vraiment été au rendez-vous, les Dogs sont restés comme une référence pour le rock français, et notamment grâce à un album quasi-parfait, sorti en 1982, le bien-nommé Too Much Class For The Neighbourhood


Abandonnant avec les tendances des années 80 pour nous offrir un rock garage très sixties, les Dogs n'est pas un groupe de garage comme les autres, en partie parce qu'ils sont français. Originaires de Rouen, dont une place à pris le nom du leader - Dominique Laboubée -, les morceaux des Dogs sont chantés en anglais. La voix de Laboubée, énervée mais contrôlée, reste reconnaissable entre mille grâce à son accent so french.


La place Dominique Laboubée

Emmené par des titres comme Shakin' With Linda ou Too Much Class For The Neighbourhood, l'album brille aussi par sa diversité, le groupe évitant de tomber dans les clichés du rock garage pour allier rock et classe. Aidé par des attitudes très "poseurs" des membres du groupe (comme on peut le constater sur la pochette du disque), le groupe s'était vu reprocher une certaine arrogance. Pourtant, les Dogs avaient raison : ils avaient trop de classe pour leur voisinage, trop de talent pour des Français déjà enivrés par le disco et lassés par le punk. Et, malgré l'hommage de la ville de Rouen rendu à Dominique Laboubée après sa mort en 2002 lors d'une tournée américaine, celui-ci restera sans doute, comme il le chantait, The Most Forgotten French Boy. Mais cela est bien dommage.


26/03/2012

Retropolis





Bon petit post inhabituel : on m'a demandé de parler un peu d'un petit festival à venir sur Paris, organisé par une association étudiante de musique. Ce festival d'un jour, se tiendra le vendredi 13 avril à La Java et, en plus d'avoir une affiche pour le moins stylée, la soirée s'annonce pour le moins alléchante avec une programmation électro deluxe.

Evidemment, je ne suis pas un très grand fan d'électro, mais il faut avouer que les invités apportent une certaine prestance pour la treizième édition de ce festival. En premier lieu, on retrouve Futurecop!, un duo électro qui définit leur musique comme "un voyage dans les rêves, la nostalgie, les 80's, la science-fiction, l'imagination infantile et les licornes". Rien que ça. Le deuxième groupe est bien différent, puisqu'il s'agit des Polonais de Catz'ndogz, créateur du label Pets Recordings et d'une musique techno minimale. Le troisième invité, Jupiter, offre quelque chose de plus spatial avec un groove efficace et un univers délirant, comme le prouve le clip du single Saké. Last but not least, Paris accueillera un DJ de Lisbonne, Louie Cut, qui devrait offrir au public un DJ Set enflammé !





22/03/2012

A mort la radio




Régulièrement, lorsque j'allume la radio, je suis obligé de l'éteindre aussi tôt à cause de la pauvreté de ce que les stations passent. Aujourd'hui je suis tombé sur cette chanson de Nicki Minaj, déjà réputée pour n'être qu'un pur produit marketing, et je me suis dit - une fois de plus - que la musique actuelle était tombée bien bas mais, une fois n'est pas coutume, je me suis posé quelques questions.



Comment les producteurs et les décideurs des grandes maisons de disques ont pu choisir, lorsque Nicki Minaj, l'accusée du jour, leur a envoyé une démo de ses (faibles) capacités créatives, de produire cette jeune femme plutôt qu'une autre ? Je veux dire pourquoi l'avoir sélectionnée elle alors que, dans tous les cas, la maison de disques aurait fait chanter les mêmes titres à n'importe quelle fille au physique avantageux (clips obligent) qui ont un minimum de voix ? 

Même si cette chanson, Starships, est quand même marquante par son racolage musical et ses paroles d'une insignifiance extrême, je tiens à préciser que je n'ai rien en particulier contre cette artiste, mais plutôt contre le système entier. En effet, je pense qu'aujourd'hui on ne peut plus choisir ce qu'on écoute. Imaginons que la dance music n'existait pas ; chacun trouverait donc, hors contexte, ce titre inécoutable et inutile. Personne n'oserait dire "c'est l'avenir" et tout le monde s'accorderait sur le fait qu'une telle musique ne crée rien, si ce n'est une image, et ne serait donc que du vent, bien loin de l'art. Car oui, on l'a oublié, mais la musique est un art.

Au final, je pense que si ce genre de musique ne passait pas en boucle sur les grandes stations de radio et les chaînes musicales, personne n'irait chercher une telle artiste. Le succès de filles comme Nicki Minaj, ou Jessie J (parmi tant d'autres) ne tient finalement qu'au matraquage effectué par les directeurs de programmation. Enfin, comme dernier appui de ma pensée, je poserai une dernière question : alors qu'aujourd'hui, on se souvient des mélodies des Beatles, des riffs des Stones et de l'harmonica de Dylan, 50 ans après, qui se souviendra de ce titre, ne serait-ce que dans six mois ?

20/03/2012

Les titres de la semaine

Pas d'originalité aujourd'hui dans cet article, par respect d'une actualité musicale plutôt molle ces temps-ci, et on va juste se contenter de balancer deux morceaux de qualité pour vous égayer encore un peu plus pendant ces beaux jours qui annoncent le printemps.

Le premier titre annonce lui autre chose, à savoir le retour de Miles Kane, qui a balancé le premier titre d'un EP qui sortira fin avril à l'occasion du fameux Disquaire Day. Quittant un peu le registre pop de son premier (et dernier) album, l'Anglais nous livre un titre plus nerveux, se rapprochant de ce qu'il avait fait avec Last Shadow Puppets. 



Le deuxième morceau est loin d'être une nouvelle chanson, car les fans de The Horrors auront noté qu'elle est présente sur le dernier album du groupe. Mais, petite nouveauté, la chanson est désormais parée d'un clip bien psyché, qui met particulièrement bien en valeur la qualité de la chanson, dont le clavier de l'intro aurait très bien pu être emprunté à Joy Division : 



16/03/2012

2011 : Raphael Saadiq continue de rouler sa bosse


     Raphael Saadiq… En 2008, tout le monde a eu le temps de s’habituer à un nom pour le moins étrange pour nos oreilles de petits français. En 2008, tout le monde a entendu ne serait-ce que quelques notes de l’une de ses chansons. En résumé, en 2008, lors de la sortie de son troisième album The Way I See It, Raphael Saadiq, né Charlie Ray Wiggins, a fait parler de lui. Reconnu par la critique musicale, il s’est imposé en tant que fervent représentant d’un mouvement néo-soul résolument vintage. Trois ans après, en cette belle année 2011, l’Américain a jugé bon de revenir sur le devant de la scène pour nous donner une nouvelle leçon de déhanché et de groove, au rythme de l’excellent Stone Rollin’.

     Dix chansons, dix friandises, diverses et variées. Le seul ingrédient conservé tout au long de cet album par le chef Saadiq est cet enivrant parfum de Motown des 60’s, ces senteurs délicates de Black Music affinées pendant près d’un demi-siècle. Stone Rollin’ commence très fort avec le remuant « Heart Attack », aux arrangements dignes de ceux du Sly & The Family Stone de la grande époque. Sans transition, l’album prend ensuite des teintes plus Rock n’ Roll : impossible de résister à un petit twist à la mémoire de papi-mamie au son de « Radio », histoire de se divertir avant les premières notes de « Stone Rollin’ ». Cette chanson, qui a baptisé l’album, et dont l’intro d’harmonica nous ramène subitement dans les champs de coton d’Alabama, est un hommage au bon vieux Rhythm n’ Blues (le R&B originel, le vrai de vrai). Mention spéciale également pour « Day Dreams », savoureux mélange de gospel et de rockabilly, aux accords de piano finement plaqués, qui ne sont pas sans nous évoquer le regretté Ray Charles… Enfin, Saadiq nous propose une dernière petite démonstration de son éclectisme sur « Just Don’t », ovni Soul évoluant mesure après mesure vers une sorte de psychédélisme au son du solo de synthé cosmique, interprété par Larry Dunn, légende du Funk au sein d’Earth, Wind & Fire.

Stone Rollin'

    Il convient de remercier notre ami Raphael Saadiq de nous offrir un si bel album, dans la droite lignée des chefs d’œuvre de Black Music du siècle dernier. Mais plus encore, il convient de le sanctifier  de nous prouver que la scène Soul n’est pas morte, loin de là. Il faut dire que l’Américain n’en est pas à son premier coup d’essai, du haut de ses 45 printemps. Les termes « bassiste de Prince » inscrits sur son CV ne mentent pas, Saadiq a une propension à comprendre le groove. Pas étonnant, dès lors, qu’il soit crédité de l’enregistrement de la majeure partie des instruments présents sur Stone Rollin’.

    Mais, au-delà de maîtriser son sujet en studio, ce garçon est une véritable bête de scène. Le savoir-faire de Saadiq et sa bande est troublant : pas une fausse note, le perfectionnisme musical est de mise, avec en prime un jeu de scène abouti et surprenant… Imaginez-vous le claviériste, beau bébé d’au moins 150 kg vous faire une démonstration de Cool Whip, danse des 60’s, au beau milieu du concert, ça détonne ! Cette scène est à l’image de Raphael Saadiq, un type doué qui a l’audace de jouer avec un héritage soul très lourd à porter, mais qui parvient à le secouer, le faire swinguer pour le sublimer.

Day Dreams

14/03/2012

Ne zappons pas Television





Si Verlaine reste un nom bien connu des amateurs de poésie, le Verlaine du rock'n'roll parle par contre peu au fan lambda de musique. Né Thomas Miller, le garçon est, en apparence, loin d'être un poète : grand et maigre, c'est un des piliers du CBCG, bar new-yorkais au centre de l'explosion punk des 70's. Endroit à l'hygiène plus que douteuse, infecté par les clodos, épicentre du trafic d'héroïne et véritables toilettes publiques, le CBGB va naturellement attirer des groupes de punk qui n'ont, au début des 70's, aucune salle pour imposer leur style anti-système. Si Suicide est un des premiers groupes à s'y installer, c'est avec l'arrivée de Television, le groupe de Verlaine, en 1974, que le CBGB se fait un nom.

En plus de ramener une touche de classe dans le monde des brutes punk, Verlaine ramène aussi les New Yorks Dolls et sa petite amie Patti Smith, avant que Mink DeVille, The Heartbreakers ou encore les Talking Heads se ramènent, attirés par la frénésie qui règne. Car si Television est un des centres du mouvement punk new-yorkais, il est aujourd'hui malheureusement caché par les carrières de groupes comme les New York Dolls, Talking Heads ou Blondie. Il faut dire que la carrière de Television est éphémère, et peu propice aux mythes : 5 ans d’existence, deux albums et une séparation couronnant l'échec de leur deuxième album. Et pis c'est tout.

Pourtant, ils ont influencé tout une génération de musiciens (The Strokes en tête) avec une section rythmique impressionnante, un "poète" derrière le micro ("You complain of my dic...tion") qui n'hésite pas, parfois, à chanter d'une voix faiblarde pour augmenter la puissance de sa musique et, surtout, un duo de guitaristes pour qui chaque morceau est une occasion propice au duel, les guitares se répondant, s'entremêlant, pour mieux s'entendre lorsqu'il s'agit de placer un riffs claquant, un arpège cristallin, une pique plaintive, un solo ravageur.



Mais surtout, Television c'est Marquee Moon, leur mythique premier album sorti en 1977. Des trouvailles mélodiques permanentes, guidées par la maestria si particulière du chant du corbeau Verlaine qui nous fait bouger sur les morceaux rapides (See No Evil, Friction) et rêver sur d'autres titres plus lents (Guiding Light). Television apporte la culture et le snobisme (Venus) qui manquait au punk pour signer ce disque de légende - malheureusement trop souvent oublié - qui suffit à les faire rentrer au panthéon du rock.



11/03/2012

National anthem

La rugbymen français n'ont pas réussi à bouter l'Anglois hors du royaume de France et de Navarre ? Consolons nous comme on peut, avec ces chansons à la gloire de nos amis britanniques...





09/03/2012

Chiddy Bang vous offre le petit-dej'



L'année dernière, Chiddy Bang nous avait enchanté avec un EP prometteur - The Preview - qui contenait notamment le fameux Opposite Of Adults, basé sur un sample de Kids (MGMT) découpé à la truelle et qui occupait avec bonheur nos oreilles en soirée. L'album était prometteur, influencé à la fois par la pop électronique anglo-saxonne (MGMT, Passion Pit, le Sufjan Stevens du dernier album, ces artistes ayant été samplé par le groupe) et avait réussi à faire produire certains de ces titres par Pharrell Williams. Le groupe avait hérité du titre de "Philadelphia next big thing" et c'est donc avec une attention particulière que j'attendais leur album, un vrai, sorti lundi dernier.



Le disque en question s'appelle Breakfast, la pochette est magnifique, véritable oeuvre d'art contemporaine dénonçant la société consumériste (une de plus) mais malheureusement, il porte trop bien son nom. Comme tout petit déjeuner, il y a de quoi se mettre sous la dent, mais pas assez pour tenir jusqu'au repas du midi. Je m'explique : on retrouve le talent du groupe uniquement sur les cinq premiers titres, le reste de l'album n'étant qu'un enchaînement de mélodies fades, reprenant tout ce qui se fait dans le mainstream en ce moment, la personnalité en moins.

Et pourtant, le duo avait déjà montré qu'il avait de l'originalité, en faisant le lien entre le hip hop US et la pop-rock britannique, grâce aux influences diverses des deux membres. Sur ce disque, le plat servi est bien trop classique, pas assez assaisonné et surtout peu nourrissant. C'est dommage, car les premiers titres sont accrocheurs (Breakfast, Mind Your Manners, Ray Charles) et nous rappelle les sommets atteints (Truth, Opposite Of Adults, All Things Go) sur les enregistrements passés de ces rappeurs de la cité fraternelle. On espère que le déjeuner sera plus consistant.



06/03/2012

Gardez la foi, Faith no more est là



          FAITH NO MORE ? Mais un véritable petit laboratoire musical, ma petite dame ! Une congrégation de fous monstrueusement compétents et piqués d'originalité, révolutionnaires et iconoclastes. FAITH NO MORE c'est un peu comme les pochettes surprises, mais en beaucoup plus excitant : on met le papier en lambeaux et on se jette sur le cadeau dont on ne sait jamais vraiment à quoi s'attendre. Et la formule marche une fois de plus après deux albums incontournables, références des années 90's ("The Real Thing" et "Angel Dust").
           "King For A Day, Fool For A Life Time", c'est un festival de sons volages, qui s'en vont forniquer dans tous les recoins de la ville, et en reviennent chargés d'expériences et de vécus qu'ils nous livrent généreusement, avec le désordre qui accompagne naturellement ceux qui aiment à se surprendre eux-mêmes, et les autres par la même occasion. Difficile en effet de faire plus varié que ce "King For A Day" ! Vous en connaissez beaucoup, vous des formations qui sont capables d'enchaîner des morceaux cartons et menaçants ("Get Out", "Cuckoo For Caca", "Ugly In The Morning"), des ballades (la touchante "Just A Man" et ses chœurs féminins, la quasi Country "Take This Bottle"), des perles imparables et irisées de rayons sombres et/ou lumineux ("Ricochet", "The Gentle Art Of Making Enemies", ses guitares lourdes comme un matin orageux, sa basse supportant des voix trafiquées, et son refrain somptueux et prenant) ?
           Et ces tueries au goût entêtant de "revenez-y" que sont "What A Day" ou le single "Digging The Grave", monstrueux tube en puissance ? Et ces morceaux uniques que seul FAIH NO MORE pouvait composer : l'apaisant et nocturne "Caralho Voador", "Star A.D." et sa coloration Joe Cocker sous acides, avec ses cuivres étonnants, ou encore "Evidence" et son parfum irrésistible de bar de nuit, calme et intimiste, avec pour seul repère la fumée d'une cigarette auréolant la silhouette de femmes gracieuses accompagnant Mike Patton dans sa prestation ?


                                         
           Non, moi je ne connais pas d'autres groupes pour se lancer, la jouissance vissée au cœur et au corps, dans une entreprise aussi risquée, et dont les vapeurs de danger se font d'autant plus périlleuses que le disque semble ne suivre aucune logique, les ambiances et morceaux s'enfilant sans que l'auditeur puisse se rattacher au plus infime lien logique. Une démarche sonnante, qui laisse exsangue, mais oh combien ravi ! Comblé même.
           Oh que oui, non seulement FAITH NO MORE nous réjouit par son inspiration déjantée et fertile en aventures insolites, mais encore nous offre-t-il l'opportunité rare de savourer à fond cette expérience, du fait de la qualité de son interprétation. Et oui, en plus d'être de talentueux compositeurs, ces mecs sont de fichus musiciens terriblement doués et exercés, ce qui écarte d'office tout risque d'une prétention se cassant les dents sur l'obstacle d'une présomption de compétence (et infirmée par les faits). Pas de ça ici !
           Ces mecs là, ce sont des tueurs, de redoutables instrumentistes, qui se sont donnés les moyens de leurs ambitions ! La basse de Billy Gould, omniprésente et bien métallique, s'associe au feeling inestimable de Mike Bordin, instaurant un groove énorme, tandis que les guitares de Trey Spruance construisent des architectures d'émotions fortes, globalement profondes et sombres, lourdes ou affinées. Roddy Bottum se charge, lui, d'assurer l'atmosphère et décoche toujours ses parties de synthés pertinentes et osées.
           Reste le cas Patton, Le chanteur, l'homme de la situation, celui dont la folie totalement palpable achève de hisser le groupe dans une strate où il règne en seul monarque. Maître des expérimentations les plus extrêmes, Patton est éblouissant, cabot parfois, terrifiant dans ses tentatives magistrales d'approfondissement de son champ extrême, bouleversant quand il s'agit de nous convier au partage d'un peu de naïveté ou de gaieté contagieuses. Inimitable, indéfinissable, sans limite, Patton éclabousse ce disque de sa classe folle et finit de nous convaincre que nous sommes là en présence d'un grand, d'un très grand monsieur.
           Avec ce "King For A Day", FAITH NO MORE bouclait une trilogie tout bonnement incontournable, et signait un disque sombre, beau, clinquant, agressif, d'une variété phénoménale, doté d'une production idoine et léchée, impeccable, travaillée dans tous les plus infimes recoins. Une réussite totale. Un groupe à part, pour un disque inoubliable.

01/03/2012

Kraftwerk plus fort qu'Internet



Alors que Kraftwerk devait créer l’évènement en jouant 8 soirs de suite au MoMA de New York, pour y jouer dans l'ordre leurs 8 albums studios (si on excepte les 3 premiers que les 4 Allemands tentent de virer discrètement de leur discographie...) , le véritable évènement a eu lieu sur la Toile. En effet, de nombreux internautes ont voulu acheter leurs billets en même temps pour le concerts et, magie de la technologie, ont bloqué le serveur du distributeur qui était semble-t-il trop léger. Résultat : les places se sont quand même vendus très vite (en moins d'une heure) mais par...téléphone. Comme quoi, en matière d'électronique, Kraftwerk aura toujours un temps d'avance.