22/03/2012

A mort la radio




Régulièrement, lorsque j'allume la radio, je suis obligé de l'éteindre aussi tôt à cause de la pauvreté de ce que les stations passent. Aujourd'hui je suis tombé sur cette chanson de Nicki Minaj, déjà réputée pour n'être qu'un pur produit marketing, et je me suis dit - une fois de plus - que la musique actuelle était tombée bien bas mais, une fois n'est pas coutume, je me suis posé quelques questions.



Comment les producteurs et les décideurs des grandes maisons de disques ont pu choisir, lorsque Nicki Minaj, l'accusée du jour, leur a envoyé une démo de ses (faibles) capacités créatives, de produire cette jeune femme plutôt qu'une autre ? Je veux dire pourquoi l'avoir sélectionnée elle alors que, dans tous les cas, la maison de disques aurait fait chanter les mêmes titres à n'importe quelle fille au physique avantageux (clips obligent) qui ont un minimum de voix ? 

Même si cette chanson, Starships, est quand même marquante par son racolage musical et ses paroles d'une insignifiance extrême, je tiens à préciser que je n'ai rien en particulier contre cette artiste, mais plutôt contre le système entier. En effet, je pense qu'aujourd'hui on ne peut plus choisir ce qu'on écoute. Imaginons que la dance music n'existait pas ; chacun trouverait donc, hors contexte, ce titre inécoutable et inutile. Personne n'oserait dire "c'est l'avenir" et tout le monde s'accorderait sur le fait qu'une telle musique ne crée rien, si ce n'est une image, et ne serait donc que du vent, bien loin de l'art. Car oui, on l'a oublié, mais la musique est un art.

Au final, je pense que si ce genre de musique ne passait pas en boucle sur les grandes stations de radio et les chaînes musicales, personne n'irait chercher une telle artiste. Le succès de filles comme Nicki Minaj, ou Jessie J (parmi tant d'autres) ne tient finalement qu'au matraquage effectué par les directeurs de programmation. Enfin, comme dernier appui de ma pensée, je poserai une dernière question : alors qu'aujourd'hui, on se souvient des mélodies des Beatles, des riffs des Stones et de l'harmonica de Dylan, 50 ans après, qui se souviendra de ce titre, ne serait-ce que dans six mois ?

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