23/02/2012

Et la machine resta secrète



Il y a des groupes qui, malgré tous leurs efforts, toute leur bonne volonté, tout leur talent, sont condamnés à rester à tout jamais dans l'ombre, pour ensuite aller hanter les rives du Styx avec leurs regrets et plus plates lamentations. D'autres, au contraire, se contentent de cette situation et préfèrent se tourner complètement du côté de l'art. C'est le cas de Secret Machines, un groupe formé en 2000 à Dallas, Texas, Etats-Unis.

Après deux albums indie plutôt salué par la critique (Now Here Is Nowhere & Ten Silver Drops) mais boudé par le public, le groupe a bien compris que le succès n'était pas pour eux. Il faut dire aussi que, malgré de très bons morceaux, leurs albums sont trop irréguliers pour jouir d'une ferveur légitime. Très floydiens dans leur musique, les trois membres ont donc décidé de bannir toute intégrité commerciale puisque cela les menait nulle part. Ils ont donc fait appel au réalisateur français Charles de Meaux pour filmer un concert donné dans le concert texan devant...personne.


En effet, le concert était donné près de Marfa, une ville texane connue pour ses apparitions lumineuses mystérieuses, et donc souvent associée avec les apparitions extra-terrestre. Surement inspiré par le Live à Pompéi des Pink Floyd, le concert est sorti en 2008 sur un DVD très difficile  à se procurer : "Marfa Mystery Lights, a concert for the UFOs". Plus qu'un concert ou un rockumentaire, c'est un panorama sur la ville et le groupe, présenté sous une forme assez conceptuelle, comme une véritable oeuvre d'art. Pour preuve : le live commence lorsque le soleil se couche.

Après cette pause et quelques problèmes en interne, le groupe a ressorti un troisième album la même année, intitulé sobrement Secret Machines. Moins efficace que les autres, malgré la pépite Atomic Heels, le groupe n'a pas donné de nouvelles depuis. Enlevé par les aliens, peut-être.



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