07/02/2013

La "shaque d'amour"



Personne (ou presque) n'a gardé un très bon souvenir des années 90s. Seuls le grunge et Nirvana au début puis la guéguerre pour le royaume de la Britpop entre Oasis et Blur ont sauvé des années 90 coincées entre l'ascension des boys bands, l'apogée de la techno offerte à nos oreilles par les grandes messes que furent les rave-parties et par l'arrivée de gamines de 16 ans qui pensent être de grandes chanteuses. Oops, I did it again. Mais les années 90, c'est aussi un carnaval permanent, avec des couleurs chatoyantes assorties sans aucun goût dans notre garde robe. Et, sur ce point, les Atlantans des B-52s font figure de précurseurs.


Graphisme cheap, look...hum...terrible et attitude totalement décalée font que le groupe n'avait que très peu d'arguments marketing à mettre en avant pour promouvoir leurs singles, malgré quelques pépites aussi inexplicables et extravagantes que convaincantes (Planet Claire, Rock Lobster...). Mais voilà qu'à l'aube des années 90, le soleil se lève enfin pour ces Américains désaxés, avec plus d'un million de copies vendues de l’entraînant Love Shack. Comme si l'inconscient collectif avait compris que ce feu d'artifice de couleurs criardes deviendrait, les années suivantes, la nouvelle norme.

Véritable déluge d'explosions musicales, Love Shack est la chanson parfaite pour se lever le lundi matin. C'est vif, pétillant, le refrain est accrocheur et ça part dans tous les sens, entre le phrasé caricatural du chanteur et ses deux choeurs féminins à l'énergie débordante. On met le casque, on écoute, on enlève le casque, on ressort décoiffé. Atypique et à l'apparence totalement déconstruit, Love Shack est pourtant un single incroyable qui, malgré ses sons colorés passés de mode, mériterait un autre sort que d'être seulement repris dans la série Glee...

S.


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