11/01/2012

Un bon coup de batte dans le mainstream


Marre d’entendre la même soupe électro-pop à chaque fois que vous allumez la radio (si vous l'allumez encore) ? Vous n’êtes pas les seuls. Pourtant ces chansons ne sont pas dénuées d’intérêt et c’est ce que nous prouve le groupe The Baseballs. Le crédo de ces Allemands ? La reprise des grands succès du moment dans une version rock’n’roll/surf music qui rappelle la fin des années cinquante et les grandes heures du rockabilly.


Oui vous avez bien entendus, ils sont allemands. Et pourtant, tout ce qu’ils font sonne très ‘’Oncle Sam’’, et le groupe n’hésite pas à utiliser tous les clichés de l’Amérique des fifties, jusque dans leur look : on pourrait croire à des étudiants californiens fans du King. Parlons justement un peu d’Elvis, qui semble avoir au moins autant influencé les trois frontmen dans leur façon de chanter que les quatuors vocaux masculins chantant a cappella. Evidemment, cela rappelle aussi les Beach Boys, leurs harmonies vocales et les chœurs accompagnant Brian Wilson. En tous cas, le résultat est plus que surprenant et surtout, convaincant. Les chansons réécrites par le groupe de musiciens sont de haut calibre et rappellent vraiment les compositions des grands pionniers du rock’n’roll. Et puis franchement, quel pied d’entendre un solo de guitare sur un tube de Martin Solveig !


Mais inévitablement, tout n’est pas parfait : le groupe a un petit côté boys band agaçant avec les trois vocalistes toujours mis en avant devant des musiciens totalement masqués, alors que les quatre instrumentalistes font un travail de recomposition formidable. De plus, tout cela sonne un petit peu faux (marketing quand tu nous tiens…) puisqu’on sent de manière évidente (et encore plus en regardant les clips) que ce que chantent les trois Berlinois date du XXIème siècle. Mais arrêtons là les reproches car l’entreprise est plus que louable et surtout plus que satisfaisante. Le groupe réussit en effet la prouesse de donner une nouvelle jeunesse à des chansons usées jusqu’à la moelle par leur diffusion autour du globe, tout en conservant le côté accrocheur qui a fait leur succès.

Le succès de The Baseballs n’est pas seulement technique, mais aussi populaire, avec des millions de vues sur YouTube. Espérons au moins que les plus jeunes générations – qui n’ont jamais entendu autre chose que Rihanna et DJ Guetta – s’intéressent au rock’n’roll, le vrai, celui de Chuck Berry et consorts, et pas le simili-rock pour collégiens que composent les Sum 41, Blink 182 et autres groupes aux noms aussi idiots que leur musique.

Quoi qu’il en soit, The Baseballs nous prouve bien une chose : que le mainstream de 2011 (et  aussi surement celui de 2012) est meilleur (ou moins pire, au choix) lorsqu'il est repris dans un style qui s'éloigne des clichés actuels du R'n'B ou de la Dance. En bref, c’était mieux avant.

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