C’est désormais officiel, nous sommes en 2012. Mais avant de
vous souhaiter la bonne année, nous allons faire une petite séquence
« souvenir ». J’entends déjà des soupirs qui s’élèvent mais on va
feindre de ne pas les avoir entendus. En effet, souvenez-vous (ou imaginez,
selon votre âge) de l’époque où U2 n’était pas un groupe qui tournait
exclusivement dans les stades mais était un vrai rockband qui avait la hargne,
qui composait des morceaux abrasifs, bien loin de la musique pour son et
lumière du dernier album. D’une époque où Bono n’avait pas encore amassé assez
d’argent pour faire des dons à toutes les associations caritatives de la
planète (plus ou moins) et où il ne se cachait pas derrière ses immondes
lunettes de soleil violettes.
Revenons en donc à la décennie 1980-90 et plus précisément à
l’album War sorti en 1983, qui abrite deux des chansons les plus mondialement
connues de U2 : Sunday Bloody Sunday et, celle qui nous intéresse pour ce
lendemain de Saint-Sylvestre, New Year’s Day. Ce morceau était, à l’origine,
une chanson d’amour écrite par Bono pour sa tendre et chère (comme le suggère
le premier couplet) mais les paroles ont
doucement dérivé par soutien du chanteur irlandais en faveur des actions de
Solidarnosc et de son leader Lech Walesa (à partir du 2ème couplet).
Cependant, l’histoire ne dit pas si la femme de Bono a apprécié le fait de
devoir partager « sa chanson » avec un obscur syndicaliste moustachu
de Gdansk…
D’un point de vue musical, on retrouve tous les ingrédients
du U2 des débuts : une batterie appuyée,
une ligne de basse qui sert de pivot, mais écorchée par quelques belles
piques décochées par la guitare de The Edge. Mais comme U2 n’est pas U2 sans
Bono, n’oublions pas la maîtrise vocale déployée par l’artiste, qui chante de
façon dramatique tout en conservant le contrôle de sa voix et la justesse lors
de ses cris.
On vous laisse apprécier le morceau de circonstance et on
vous souhaite une bonne année, une bonne santé et surtout une riche année
musicale !
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