30/01/2012

Le retour d'une rayure blanche

Petit avis aux amateurs de blues : Jack White, que je n'ose plus présenter, sortira en avril prochain un album solo intitulé Blunderbuss, ce qui en français signifie simplement ''tromblon''. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, voilà un premier titre, Love Interruption, en écoute ici : http://www.jackwhiteiii.com/

C'est épuré, c'est du blues et c'est Jack White ; bref, tous les éléments sont réunis pour qu'une petite pépite sorte en avril prochain !

29/01/2012

NRJ (where is the) Music Awards : le débrief



Chaque année, en janvier, on a le droit à quelques traditions inamovibles : la belle gueule de bois le 1er janvier, la galette des rois et, surtout, en fin de mois, les NRJ Music Awards. Alors évidemment, l'évènement est rodé : arrivée des stars en Hummer, salle magnifique et public chauffé à blanc ; en bref, de l'entertainment pur et dur, ou comment faire du show à l'américaine avec les chansons bretonnes de Nolwenn Leroy.

C'est justement là que le bât blesse. Pour faire très mal. Bien sûr la plupart des artistes savent chanter et faire le show puisque c'est le coeur de leur métier. Mais l'émission, devant tout ce gigantisme, ce grand guignolesque autour d'artistes qui ne font pour la plupart que de suivre des tendances déjà bien ancrées avec l'appui d'une armée de producteurs, a dû mal à créer autre chose que du vide. Il suffit de regarder la prestation de LMFAO, le groupe à tubes de l'année : pas d'instruments sur scène, un chanteur tout sauf charismatique qui ne saute plus qu'il ne chante et un public composée de 3500 groupies qui explose à chaque "let's go" balancé par l'interprète chevelu.


On ne compte plus les blagues ratées des invités venus autant pour remettre des récompenses que pour relancer une carrière qui s’essouffle (Patricia Kaas qui se prend pour Piaf puis Madonna), les discours faussement improvisés des heureux (!) lauréats (voir la grosse cace'dédi de Keen'V, qui pour la première - et la dernière - fois de sa vie gagne quelque chose) et les performances variables des différents protagonistes. A ce sujet, Matt Pokora a chanté "A nos Actes Manqués" pour une performance qui demeurera...un acte manqué.


Côté récompense pas de surprise : entre les habitués (Rihanna, Shakira, Matt Pokora et Shy'm qui aurait aussi dû avoir un trophée dans la catégorie "pouffitude" avec sa robe en sucre glace ) et les petits nouveaux sur-entendus tout au long de cette année (LMFAO, Adele), NRJ a quand même eu la décence de ne pas récompenser le blanc-bec Bieber, qui a lancé le top départ de la soirée sous les cris de jeunes filles en fleur affublées du drapeau canadien...



Au final, on a l'impression d'assister à la même émission depuis 10 ans, avec des stars qui prennent bien soin de remercier NRJ afin que leurs chansons ne dégagent pas de la grille éditoriale de la toute puissante radio... Devant autant de superficialité (c'est fou comme tout le monde aime tout le monde une fois sur scène), on remerciera TF1 de nous avoir bien fait rire une année de plus, de ne pas avoir récompensé Coldplay (une fois n'est pas coutume) après leur dernier opus répugnant et de ne pas avoir avoir invité Colonel Reyel, qui aurait pourtant bien mérité sa place dans ce gotha de la médiocrité. Rendez-vous l'année prochaine !

26/01/2012

Fa-fa-fa-Fashion

A l'occasion de la fashion week, et parce que nombreux sont les artistes présents lors des défilés (comme Vampire Weekend en début de semaine, ou de façon plus régulière, Kanye West), voici deux chansons mythiques pour nous rappeler que la haute-couture, et surtout les mannequins, sont une source d'inspiration (ou plus si affinités) pour les rockstars...


Fashion - David Bowie

Dans Fashion, Bowie s'en prend aux modes superficielles, trop courtes pour être comprises et significatives. C'est aussi un des derniers grands titres de l'Anglais, puisque les années 80 qui suivront seront musicalement plus difficiles pour le chanteur...



The Model - Kraftwerk

Ce titre, un des plus connus de Kraftwerk, raconte sobrement la journée chargée d'un mannequin de haute-couture. C'est aussi la première chanson allemande à se classer en tête du hit-parade anglais en 1978. 

23/01/2012

Une télé, du café et surtout beaucoup beaucoup de lait, s'il vous plaît

     A la vue d'un titre aussi loufoque, je ne doute pas une seconde que vous, mes fidèles amis, ayez cru à une commande au bistrot du coin, le lendemain d'une soirée fort bien arrosée pour fêter la naissance du petit dernier de la cousine par alliance du beau-frère de votre tante préférée (celle qui vous donnait des chocolats après l'école, à l'époque !).

      Je sens déjà les regards se faire de plus en plus suspicieux à la lecture de ces premières lignes : "Hein ? Quoi ? Du lait un lendemain de cuite ? C'est du suicide pur, Hendrix est mort à cause de ça !". Il est donc grand temps d'arrêter de vous raconter des petites histoires à vous rendre nostalgiques de votre dernière réunion de famille dans le Berry. Le titre tiré par les cheveux de cet article fait référence à une chanson de Blur, Coffee & TV. En fait, pour être honnête, il fait surtout allusion à l'excellent clip réalisé par le groupe pour ce morceau.

     Avant de se délecter des belles images de Coffee & TV, troisième piste de l'album 13 sorti en 1999, rappelons que Blur, groupe britannique mené par le charismatique Damon Albarn, est une des formations les plus prolifiques des 1990's. Fervent défenseur d'un style britpop qui montre une nouvelle fois (encore) le génie anglais en matière de musique, Blur, au-delà de ses compositions légendaires Girls & Boys, Song 2, The Charmless Man, etc etc, est également très connu pour sa rivalité avec l'autre groupe de britpop par excellence, Oasis. On ne se lasse d'ailleurs pas de lire les petites piques que les leaders de chaque groupe se sont adressés depuis 20 ans !





     Dans ce débat sans fin, à l'avantage de Blur à mon humble et partial avis, il faut tout de même avouer que "ces petites tantouzes de Blur" (si l'on veut emprunter le vocabulaire recherché de Liam Gallagher) décrochent la palme du clip le plus galactique. En tout cas, le prix NME Premier Award du meilleur clip décerné en 2000 à Coffee & TV confirme nos dires... Action !



Lana Del Rey victime du "syndrome Myspace" ?



C'est la vedette d'Internet depuis cet automne et la mise en ligne de son clip Video Games (qui dépasse aujourd'hui allègrement les 20 millions de vues). Tous - critiques, présentateurs TV, internautes - se l'arrachent et tous, la jugent : beaucoup la voient au sommet quand d'autres, de plus en plus nombreux, crient au scandale devant cette chanteuse qui ne pourrait être qu'une poupée contrôlée par les maisons d'édition...Seule certitude, Lana Del Rey ne laisse pas indifférent et les propos qui circulent sont mitigés à l'extrême : tantôt élogieux jusqu'à la dithyrambe, tantôt rabaissants voire cruels, les internautes ne mâchent pas leurs mots sur l'un des plus gros "buzz" - si ce n'est le plus gros - de l'histoire du haut débit et de la fibre optique. Pourtant, l'artiste new-yorkaise faisait l'unanimité il y a encore un mois de cela ; Lana Del Rey serait-t-elle victime du "syndrome Myspace " qui explique que toute ascension instantanée vers la gloire est immédiatement suivie d'une descente aux enfers tout aussi rapide ?


Video Games, la vidéo qui a tout lancé




Lorsque paraît Video Games, rien ou presque ne se sait sur cette Lana Del Rey. C'est un nom nouveau, la musique est envoûtante, le clip semble "fait maison" et personne n'a de préjugé sur cette chanteuse inconnue. Résultat : la vidéo est un succès sur YouTube, devient virale sur les réseaux sociaux et beaucoup pensent avoir découvert "the next big thing" avant les autres. D'autres titres tombent ensuite au compte-gouttes et le phénomène, qui emprunte autant au hip-hop qu'à l'indie music, ne tarde pas à soulever de nombreuses questions. Quand sortira l'album ? Sur quel label ? Tout cela n'est-il qu'une promotion marketing fort bien déguisée ?

L'album sort lundi prochain sur le petit label Stranger Records et, au vu des premières chansons parues sur le Net, la galette s'annonce plutôt bonne. Mais là n'est pas le problème. En effet, les détracteurs de la jeune Américaine lui reprochent surtout son irrégularité sur scène. Malgré un bon passage au Grand Journal devant un Thierry Ardisson conquis, elle a effrayé les spectateurs du Saturday Night Live avec un show...hum...non en fait il n'y a pas eu de show : 



Des fausses notes, des manières agaçantes et une présence scénique paradoxalement absente : voilà ce qui a conduit certains Américains à conclure que la prestation de la belle Lana était peut-être la pire prestation depuis le début du Saturday Night Live, pourtant réputé pour diffuser des interprétations de haut vol. Pourtant, et contrairement à beaucoup d'artistes révélés grâce aux réseaux sociaux, elle semble déjà avoir une certaine expérience de la scène, comme le montre cette vidéo tournée en 2009 dans un café new-yorkais : 


A l'époque, on sent déjà une certaine timidité sur scène, pour celle qui affirme qu'elle "est davantage une artiste studio". On ne peut que la croire. Mais ce qui déplaît aux fans, et surtout à ceux de la première heure, c'est que Lana Del Rey a caché son passé de chanteuse qui écumait The Big Apple sans masque, puisqu'elle tournait sous son vrai nom : Lizzy Grant. Pour de certains internautes, Lana (ou plutôt Lizzy) a trahi leur confiance ; la reproche est facile et plutôt stérile car nombreux sont les chanteurs qui n'ont pas ou ne jouent pas avec leur véritable nom : David Bowie, Madonna, Lady Gaga... Mais ce qu'on apprend surtout, c'est que Lizzy est la fille d'un millionnaire qui soutient activement sa fille. Certains remettent alors en cause l'authenticité des premiers clips "do it yourself", soulignent une possible opération chirurgicale au niveau des lèvres (pour mieux coller aux standards actuels...), dénoncent une campagne de marketing rondement menée et possible uniquement grâce à l'argent de papa. 

Cependant, rien ne dit que toutes ces accusations soient vraies. Et, même véridiques, elles n'enlèvent rien à la virtuosité des premiers morceaux publiés : peu importe le moyen, tant qu'on a la fin. D'ailleurs, le dernier morceau paru se nomme ironiquement Born To Die, comme si la chanteuse savait qu'elle n'était qu'un buzz, un de plus : 


Encore une fois, le morceau est bon ; mais la question est de savoir si celle qui se définit comme une "Nancy Sinatra gangsta" sortira un album cohérent, enivrant de la première à la dernière seconde. Ce n'est pas gagné, car la jeune femme semble un peu à court d'inspiration puisque des accusations de plagiat, soulevées par la RTBF, planent sur Video Games, le titre qui l'a révélée. On l'accuse en effet d'avoir fortement pompé sur ce morceau de variété grec, sorti 20 ans plus tôt : 




L'artiste arrivera-t-elle à dépasser toutes ces accusations ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite, car si les critiques musicaux et les internautes sont à l'affût de la moindre erreur, nul doute que le succès critique et commercial de son premier album déterminera la suite de sa prometteuse carrière. 
Born To Die est-t-il un nom prophétique ? Lana Del Rey n'est-t-elle qu'une capricieuse enfant gâtée rêvant de célébrité plutôt qu'une artiste sincère ? Premiers éléments de réponse le 30 janvier.


20/01/2012

Jay-Z ou l'auto-censure parentale

Le célèbre rappeur Jay-Z a promis, dans un poème (oui oui, un poème !) dédicacé à sa fille, qu'il n'utiliserait plus le mot "Bitch" dans ses chansons. La tâche semble difficile, mais pour sa nouvelle progéniture, le bad-boy new-yorkais est prêt à tout : la preuve, sa fille se prénomme Blue Ivy Carter...Et Jay-Z nous démontra que le ridicule ne tue pas.
Evidemment, cela nous rappelle Josh Homme, le leader des Queen Of The Stone Age qui, depuis qu'il est père, refuse de chanter la chanson "Feel Good Hit The Summer" - qu'il a pourtant lui-même écrite - parce qu'il n'y parle que de drogues...

Enfin pour fêter cet heureux évènement et la reconversion de Jay-Z en chanteur d'opéra lyrique, on vous propose un petit panel des morceaux qu'il ne pourra plus chanter : 


"Bitch" - The Rolling Stones : 




"Cold Hard Bitch" - Jet : 




"Back Off Bitch" - Guns N' Roses : 




"Queen Bitch" - David Bowie : 




"Bitch" - Rinoçérôse : 


"B.I.T.C.H." - Plasticines : 




Ne faites pas comme Jay-Z et profitez bien de ces chansons outrancières en les chantant très fort et très faux, pour que vos voisins les apprécient aussi !





15/01/2012

Les portes s'ouvrent à nouveau

     Flash info. Parution d'un inédit des Doors. On se dit que ça sent bon. Justement, la chanson se nomme "She Smells So Nice" !


     A l'occasion d'une réédition pour les 40 ans de l'album mythique L.A. Woman, qui fête cette année... son 41ème anniversaire, le label Elektra s'est permis de déterrer ce morceau du côté des tombes du Père-Lachaise. En dehors d'un aspect promotionnel réussi, on apprécie les teintes très bluesy du titre, fidèles à l'esprit de cet album qui n'a toujours pas pris une ride. Le clavier ragtime de Ray Manzarek est enjoué et accompagne parfaitement la voix d'un Morrison écorché vif. Un morceau qui aurait grandement mérité sa place sur la galette originelle.

   


13/01/2012

Bad Mark (Knopfler) for France

La France vient de perdre son AAA ? Si elle ne veut pas se retrouver in the dire straits, le gouvernement a intérêt à trouver de la money for nothing...




11/01/2012

Un bon coup de batte dans le mainstream


Marre d’entendre la même soupe électro-pop à chaque fois que vous allumez la radio (si vous l'allumez encore) ? Vous n’êtes pas les seuls. Pourtant ces chansons ne sont pas dénuées d’intérêt et c’est ce que nous prouve le groupe The Baseballs. Le crédo de ces Allemands ? La reprise des grands succès du moment dans une version rock’n’roll/surf music qui rappelle la fin des années cinquante et les grandes heures du rockabilly.


Oui vous avez bien entendus, ils sont allemands. Et pourtant, tout ce qu’ils font sonne très ‘’Oncle Sam’’, et le groupe n’hésite pas à utiliser tous les clichés de l’Amérique des fifties, jusque dans leur look : on pourrait croire à des étudiants californiens fans du King. Parlons justement un peu d’Elvis, qui semble avoir au moins autant influencé les trois frontmen dans leur façon de chanter que les quatuors vocaux masculins chantant a cappella. Evidemment, cela rappelle aussi les Beach Boys, leurs harmonies vocales et les chœurs accompagnant Brian Wilson. En tous cas, le résultat est plus que surprenant et surtout, convaincant. Les chansons réécrites par le groupe de musiciens sont de haut calibre et rappellent vraiment les compositions des grands pionniers du rock’n’roll. Et puis franchement, quel pied d’entendre un solo de guitare sur un tube de Martin Solveig !


Mais inévitablement, tout n’est pas parfait : le groupe a un petit côté boys band agaçant avec les trois vocalistes toujours mis en avant devant des musiciens totalement masqués, alors que les quatre instrumentalistes font un travail de recomposition formidable. De plus, tout cela sonne un petit peu faux (marketing quand tu nous tiens…) puisqu’on sent de manière évidente (et encore plus en regardant les clips) que ce que chantent les trois Berlinois date du XXIème siècle. Mais arrêtons là les reproches car l’entreprise est plus que louable et surtout plus que satisfaisante. Le groupe réussit en effet la prouesse de donner une nouvelle jeunesse à des chansons usées jusqu’à la moelle par leur diffusion autour du globe, tout en conservant le côté accrocheur qui a fait leur succès.

Le succès de The Baseballs n’est pas seulement technique, mais aussi populaire, avec des millions de vues sur YouTube. Espérons au moins que les plus jeunes générations – qui n’ont jamais entendu autre chose que Rihanna et DJ Guetta – s’intéressent au rock’n’roll, le vrai, celui de Chuck Berry et consorts, et pas le simili-rock pour collégiens que composent les Sum 41, Blink 182 et autres groupes aux noms aussi idiots que leur musique.

Quoi qu’il en soit, The Baseballs nous prouve bien une chose : que le mainstream de 2011 (et  aussi surement celui de 2012) est meilleur (ou moins pire, au choix) lorsqu'il est repris dans un style qui s'éloigne des clichés actuels du R'n'B ou de la Dance. En bref, c’était mieux avant.

10/01/2012

Ritchie Blackmore : Un Guitar-hero devenu Guitare-héraut



    Jimmy Page est le créateur du Hard-Rock, que son nom soit sanctifié et sa mémoire glorifiée pour les siècles et les siècles à venir. Pour un album de Led Zeppelin tu vendras ta femme, pour un live inédit tu ajouteras ton premier né, ta mère, et tout ou partie de ton oncle à l’addition.

Épîtres du pékin lambda, Grand Livre des Banalités, Chapitre 1, verset 3.

    Rectifions tout de suite le tir : j’admire beaucoup « Pagey » et sa bande pour tout ce qu’ils ont apporté au Rock et au Métal. Mais l’adulation que le commun des mortels porte à ce brave homme a parfois tendance à m’exaspérer… Surtout lorsque d’autres guitaristes tout aussi géniaux méritent autant que lui le fardeau de la déification/vénération/orgie de donzelles en chaleur backstage. .. Bon, vous allez me dire, Deep purple les gens connaissent, mais combien d’entre vous savaient, avant la lecture de cette phrase, que leur guitariste fondateur se prénomme Ritchie? (50% des mains seulement se lèvent, et encore, je suis sur qu’il y a des menteurs dans l’assistance!). N’ayez pas honte! Votre maladie est fort répandue, mais elle est curable par quelques lignes d’un article glorificateur et bien senti que je vais m’efforcer de vous administrer.
    Une rapide ébauche ne donne pas vraiment envie de connaître le bonhomme : Irascible et plutôt égocentrique, on devine, à juste titre, que la collaboration ne sera pas facile. Pourtant son doigté, appris au contact d’un guitariste renommé de l’époque : Big Jim Sullivan, est remarquable tant par sa qualité que par son originalité, attirant ainsi à lui les zicos de tout bord. Et cette capacité à s’entourer sera l’une des pierres angulaires de sa brillante (incomparable?) carrière. En témoigne sa première recrue : Le frais et pimpant claviériste Jon Lord, futur magicien des mélopées Purpeliennes.
    Après un début de carrière de 1968 à 1970, sans grand intérêt, et trois premiers albums sortis sous le nom de son nouveau groupe (Deep Purple, composé de Ian Paice, Rod Evans, Nick Simper, Jon Lord et lui-même) encensés par la critique pop de l’époque, il vire brutalement de bord, tout en virant accessoirement les désobéissants Evans et Simper au profit des désormais légendaires Ian Gillian et Robert Glover. Et là…le cours du temps s’arrête…C’est probablement l’évènement le plus important depuis la seconde guerre mondiale : In Rock sort fin 1970. Le premier véritable album de Hard-Rock. Child In Time, Speed King, une guitare acérée comme jamais ce monde n’en avait vu jusque-là, électrise des foules entières et écrase la critique sous le poids d’un mutisme béat. Pourtant ce n’est qu’un début. Jusqu’en 74 les morceaux légendaires s’enchaînent. Le riff de Smoke on the Water enflamme des stades entiers. Sa collaboration quasi-symbiotique avec Jon Lord sur Burn me fait plus jouir à chaque écoute qu’un million d’orgasmes simultanés sous LSD. Mistreated déchaîne le groupe entier dans une tornade fusionnelle à chaque nouvelle sortie.

  

Car au-delà du jeu de mot pourri nécessaire à la prolongation de mon contrat sur ce blog, le titre de mon article contient une vérité indéniable : Blackmore n’est, objectivement, pas qu’un masturbateur effréné de 6-cordes, contrairement à certaines futures stars de ce secteur d’activité (Steve Vai, si tu m’entends…). Vitesse rime, chez lui, toujours avec mélodicité, et ce sont des qualités d’orfèvres qu’il déploie pour allier les sonorités de sa Stratocaster à celles des autres instruments. Certes Blackmore est un égoïste de premier choix, et ne tardera jamais à expulser sans pitié les membres de « son » groupe lorsqu’ils ne composent pas avec (entendez : se plient à ) ses goûts. Mais quand il est en studio ou sur scène avec les siens, tout n’est que fusion de pépites musicales.
    Seulement, toutes les bonnes choses ont malheureusement une fin (ce qui explique par ailleurs qu’on en finira jamais de citer ce proverbe pourri…), et Blackmore décide de se séparer du groupe en 1975 pour démarrer son projet solo. Après son départ, il est indéniable que la qualité générale des productions du groupe est tombée d‘assez haut…comment le dire gentiment…Vous voyez le Balrog dans le seigneur des anneaux? Vous voyez la chute du Balrog dans les abysses? Bah c’est bien pire…
    Mais c’est là que les choses deviennent véritablement intéressante pour toi, le lecteur assidu qui m’a lu jusqu ici, car les musiques que j’ai citées jusqu’ici tu les connais sans doute,  mais les suivantes, c’est beaucoup moins probable. Bref, Blackmore est énervé, le dernier album de Deep Purple a été mauvais et toute la faute en revient aux nouveaux venus Hugues et Coverdale, et à leurs maudites tendances Funk et Soul. « Je vais faire MON groupe de Hard-Rock! » se dit-il alors, une équipe de marioles bariolés et géniaux, le RAINBOW…Ritchie Blackmore’s RAINBOW venait de naître, comprenant notamment au chant un être qui par la suite deviendrait tout aussi légendaire que le « Man in Black » ( Ritchie aime ce surnom) : Ronnie James Dio, et verrait également passer une bonne partie du roster de Black Sabbath post-Ozzy. La voix de Ronnie devient donc un nouveau facteur marquant que recherche absolument à mettre en valeur le brillant guitariste, et c’est chose faite lorsque sort en 76 l’album Ritchie Blackmore’s Rainbow. S’en suivront des singles plus que magiques où les voix de Ronnie, puis plus tard Joe Lyn Turner de mêleront aux guitares, claviers,basses composées par le virtuose. Stargazer s’impose comme le Child in Time de RAINBOW, un titre long et marquant, qui révèle encore une fois le goût de Blackmore pour les pièces longues aux styles rock divers. Man on the Silver Moutain a, de son côté, un riff tout aussi accrocheur que Smoke on the Water ( même plus si vous voulez mon avis). Je ne puis que vous encourager à écouter un groupe qui mériterait une bible à lui seul, et n’a pourtant récolté que quelques miettes du succès du Pourpre Profond. Une injustice que vous seuls pouvez réparer !

   

Citer du Wikipédia, très peu pour moi, je vais donc  faire ceci, puisque la période suivante intéresse très peu :
   
Ellipse narrative(!) concernant les années 85 à 97: retour de Blackmore dans Deep Purple, rien de vraiment novateur, une dispute avec Gillian comme d’hab entraîne la rupture définitive entre Blackmore et sa progéniture, puis une deuxième période Rainbow assez médiocre, décidemment Ritchie fatigue-t-il?

Boum! 4 lignes et 1 café au lait saupoudré d’amandes (c’est vachement bon, vous devriez essayer) plus tard, nous voici à la période finale de Ritchie. Changement de dealer, ou hormones pré-ménopausales, je ne sais pas ce qui pousse Blackmore à tenter ce pari farfelu :  Du Rock Médiéval. Genre vous prenez un mec, vous lui mettez une armure sur le dos, une guitare électrique entre les mains, vous l’accompagnez avec des flûtes à bec et un clavier Yamaha 4000 dernière génération, et vous voyez ce que ça donne. Personnellement ça me fait chialer tellement c’est beau…Blackore’s Night est le nom de ce petit bijou. Candice Night en est la chanteuse ( et accessoirement femme de Blackmore). C’est innovant , créatif, intelligent, magnifique, magique, et tout ça ensemble, et encore la même chose mais mieux et AAAAH!!! Je m’emporte, mais c’est la fin de l’article et mes nerfs commencent à lâcher : écrire sur un tel homme pendant 2 heures, avec une carrière si savamment construite de bout en bout, c’est un plaisir sans cesse renouvelé. Je ne pourrais jamais trop vous encourager à écouter The Village Lantern, fruit de ses dernières tribulations musicales, et nombre d’autres bijoux médiévaux.

   

Voilà, comme dirait Frédéric Mitterand, une trop courte présentation pour un homme trop complexe. Une présentation par ailleurs très partiale et biaisée comme vous avez pu le constater, je vous prie donc de ne pas me croire sur parole et de vous faire votre opinion par vous-même sur ce que vous ne connaissez pas ou peu.

08/01/2012

C'était le bon temps...

   Lumière aujourd'hui sur une chanson intemporelle, mes amis. Pas de chichi, pas de suspense, cet article traite d'un monument édifié par les deux membres fondateurs du groupe américain Chic, Nile Rodgers et Bernard Edwards, respectivement guitariste et bassiste mais surtout fervents défenseurs du groove. 



     C'est en 1979 que les deux américains de la East Coast transforment l'essai qu'ils avaient impérialement inscrit l'année précédente en colonisant toutes les ondes occidentales au son du superbe Le Freak, concentré pur de funk, garni de cocottes et autres riffs groovy à la guitare, de nappes de synthé envoûtantes, et d'une basse astronomique (je ne me remets toujours pas du semblant de solo qu'on peut entendre au milieu de la chanson). Enfin passons, nous ne sommes pas là pour palabrer sur Le Freak, mais sur l'autre pépite de Chic, vous voyez de quoi je veux parler ? Il est question du morceau Good Times qui, pour faire simple, reprend les caractéristiques de Le Freak, à savoir du groove, du groove et encore du groove.

Good Times - Chic

     Le but de cet article n'est pas de vous faire écouter une chanson que vous connaissez déjà tous plus ou moins, mes amis, mais de vous expliquer que cette perle de Chic est un monument pour une raison bien particulière. Il semblerait que, au-delà de faire trémousser les petites fesses de tout adepte de musique funky (la ligne de basse dictée par le grand Bernard Edwards n'est pas innocente dans cette affaire), ce morceau inspire les autres artistes. En témoignent les reprises réussies qui récupèrent la formule magique du groove généreusement livrée par Chic !

     Parmi les artistes qui se sont permis de reprendre à leur compte ce monument funk, on peut nommer des personnalités qui n'ont pas grand chose à voir avec la scène black de la East Coast de la fin des 1970's, il faut dire. Wham!, ou encore John Taylor, membre fondateur de Duran Duran, ont vite compris qu'en concert, Good Times était un moyen efficace de faire danser les foules. Le bassiste de Queen lui-même, John Deacon, a été fortement influencé par ce morceau pour la composition du mythique Another One Bites the Dust en 1980...

     Côté studio, Chic a dû également toucher maints royalties. On ne compte plus le nombre de groupes de hip-hop, plus ou moins connus, qui ont avidement samplé la bonne parole donnée par Chic. Parmi les plus notables, impossible de passer à côté de la version très R&B des 1990's de Michelle Gayle et sa chanson Happy Just To Be With You, sortie en 1995. Mais surtout, on ne peut manquer la reprise incroyable réalisée par The Sugarhill Gang dès 1979, pour leur morceau Rapper's Delight, considéré comme une des toutes premières compositions rap dans l'histoire de la musique. Pour la petite anecdote, les gars de Sugarhill rencontrèrent quelques soucis juridiques avec Chic concernant la légalité de l'emprunt du rythme de Good Times... On raconte que Bernard Edwards et Nile Rodgers se seraient rendus en boîte de nuit un soir de 1979, et au son de l'introduction de Rapper's Delight, se seraient fait la réfexion "tiens, voilà notre morceau", avant de découvrir, non sans colère, le fabuleux détournement !

Rapper's Delight - The Sugarhill Gang

     1979... On ne peut s'empêcher de penser que Chic, de manière très involontaire certes, a contribué à édifier le pont qui relie le rap et le hip-hop au funk et à la soul. 
      

06/01/2012

Quand les marionnettes sortent de l'ombre





Depuis 2008 et la sortie de leur unique album, on attendait avec impatience des nouvelles du groupe formé par Alex Turner et Miles Kane. C'est aujourd'hui chose faite puisque Miles Kane, actuellement en tournée avec le groupe de collègue, a déclaré "qu'un nouveau disque sortira quand le moment sera le bon (sic), peut-être en fin d'année ou l'année prochaine (ouf)". Cela peut sembler lointain, mais si les nouveaux enregistrements sont aussi bons que les morceaux du premier opus, alors il y a des raisons de s'impatienter.


Pour rappel, le premier LP "The Age Of The Understatement" avait été enregistré par le fameux producteur James Ford et avec des arrangements pour cordes composés par le violoniste Owen Pallett (Arcade Fire, Final Fantasy). Un casting de jeunes premiers (Alex Turner fête ses 26 ans aujourd'hui) qui avaient réussi à sortir un album à la fois rock et classe (à l'image de l'artwork de l'album), jamais pompeux malgré tout les effets développés par l'orchestre.


Propulsé par ce single éponyme très efficace, "The Age Of The Understatement" avait atteint dès la première semaine de sortie le sommet des charts britanniques,une habitude avec le prolifique Alex Turner... On sera donc à l'affût de toute nouvelle qui tomberait à propos des futurs projets des deux ''marionnettes''. En attendant, on se délecte encore de la richesse du premier album, et notamment du rétro mais très beau "My Mistakes Were Made For You" : 





05/01/2012

L'indulgence n'a qu'une limite : l'indigence

Attention cette chronique est issue de la main d'un fan passioné des 5 premiers albums de Metallica, et pourrait heurter la sensibilité des plus jeunes. Le titre de cette chronique vous aura sans doute montré ce que je pense de Lulu, le dernier...album...(j'ai du mal à le dire sans être pris de crises d'épilepsie) des quatre cavaliers métalliques.
Avant tout, il faut remettre les choses à leur place. Cet album n’est pas à proprement parler un véritable album de METALLICA (mais ça, vous le saviez déjà j’imagine). C’est avant tout le projet de Lou REED, les « four horsemen » n’ayant fait qu’y contribuer, y apporter quelques touches par ci par là, et contribuer majoritairement au niveau des instrus. Voila, tous mes arguments permettant de dédouaner le groupe d’avoir pondu cette immondice sont épuisés, on peut passer à la chronique à proprement parler, et expliquer pourquoi ce disque est un des pires jamais sortis par un groupe, toutes catégories confondues depuis l’invention du transistor.

Lou REED, c’est d’abord un factotum (je viens de perdre 99% de mon auditoire, mais je continue pour les quelques curieux). Le Velvet Underground, une farce. Imaginez-vous un artiste dont tous les choix musicaux sont dictés par une personne totalement extérieure au groupe (Andy Warhol). Oui, bon, vous me direz, avec les maisons de disque aujourd’hui, on peut parfois s’en rapprocher. Mais de là à aller jusqu’à choisir la « chanteuse » du groupe (Nico) ? Certes, ça plait chez les arty-trendy. Ça se retrouve dans les pages culture de Libé et Paris Match, dans des cocktails branchouilles, et c’est accueilli comme une révélation dans le paysage musical. Bien sûr, je ne suis personne pour venir critiquer la longue carrière de Lou, car celui-ci a pondu des titres intemporels,  mais tout de même, j’émets des réserves sur certaines périodes de celle-ci. 

En soit, l’idée était louable, le projet intéressant. Une collaboration entre deux artistes aux horizons si éloignés ne pouvait qu’entretenir la curiosité, et susciter l’intérêt. Seulement voilà, ces deux là ne vont absolument pas ensemble. Lou REED et METALLICA, c’est un peu comme de la mayonnaise sur des pâtes, c’est dégueulasse et ça donne des hauts le cœur. Le Metal est une musique ultra structurée, avec une rythmique presque mathématique. Les riffs de guitare tels que nous les connaissons sont une véritable charpente, et si le chant ne se cale pas sur ces riffs, tout dégringole. Si Lou avait fait appel à un rappeur pour composer la musique, son disque aurait pu tenir la route. Mais pas ici. Car on ne peut pas « déstructurer » à ce point des mélodies, et s’attendre à un résultat qui tienne la route, pas dans le Metal. 

Cet album, c’est un peu du « mauvais » art contemporain, un peu comme lorsque l’on n’a pas grand-chose à dire, mais qu’on aime tout de même ouvrir sa gueule. Que l’on crée, pour créer, en voulant faire dans le conceptuel. Mais le mot qui me vient avant tout pour décrire cet album est « vide », ou encore « néant ». Le titre "The View", qui est sorti un peu avant l’album, laissait penser au pire. Et pourtant, c’est selon moi le meilleur titre de l’album. Celui où Lou Reed chante le moins comme s’il était en train de vous crever dans les bras, celui sur lequel il y a un minimum de « rythme », et même une petite envolée accompagnée de la douce voix de James. On relèvera quelques moments agréables dans l’album, ne soyons pas de mauvaise foi. Le titre "Dragon", mis à part l’intro de 3 minutes truffées de bruits de fond sur lesquelles Lou nous gratifie d’un râle de vieillard malade, est agréable. Un riff ultra simpliste, mais qui arrive à créer une certaine ambiance.  Malheureusement, ce riff tourne en boucle pendant 7 minutes, alors accrochez vous pour réussir à l’écouter en entier. Ce constat s’appliquant à tous les titres, un riff simpliste, répété en boucle pendant 8 à 10 minutes. 

  "Pumping Blood"...Je n’ai jamais entendu quelqu’un chanter aussi mal que Lou Reed sur ce titre. Vos prières iront vers le bon vieux temps encore pas si lointain où votre petite soeur mettait à fond du Ilona Mitrecey dans le salon. Certes vous détestiez...Mais pas autant que cet étron nauséabond. C’est énervant, au sens propre du terme. Sa manière de chanter agace, et ce n’est pas le fait de voir METALLICA s’exprimer un peu sur la fin qui redonnera de l’intérêt au tout. 

"Junior Dad" et ses ambiances « chanson de générique de film de guerre américain » reste agréable. Lou y chante à peine, et lorsqu’il le fait, les instrus tout en douceur collent mieux à sa voix. Quant au riff de "Mistress Dead", on se demande pourquoi James, Lars & Co ne l’ont pas gardé pour leur prochain album. Thrashy à souhait. Et pourtant, le fait qu’il soit répété en boucle durant 6 minutes sans alternance finira par vous donner envie de jeter quelque contre un mur, votre tête de préférence. "Iced Honey" passe mieux, avec son mid-tempo sympa, qui donne une ambiance plus rock à l’ensemble, collant peut être mieux à l’esprit du projet. 

La palme de l’insupportable revient au titre "Frustration" avec ses superbes lyrics, mélange entre un roman pour jeune fille en fleur et cours de SVT de 6ème :

"I want so much to hurt you 
I want so much to hurt you 
I want so much to hurt you 
Marry me 
I want you as my wife
Spermless like a girl 
More man than I 
More man than I"

Merci Lou pour ces quelques précisions. Et pour en revenir à "The View", on y apprend que Hetfield est une table, lui qui déjà nous expliquait sur "Death Magnetic" que « Love », c’est un mot en quatre lettres… Il est loin le temps des paroles rageuses et sensées d’ "And Justice For All…". Ah, et je vous ai dit que Lars était pris de spasmes chroniques sur l’album ? Il s’est donné du mal pour combler les vides laissés parfois sur les passages instrumentaux. Quant à Kirk, il s’est fait bouffer les bras par un requin (sa passion du surf le perdra un de ces jours…). 

Écouter cet album était une terrible épreuve. Après quelques écoutes, je me suis dit qu’avec le temps, j’arriverais à m’y habituer, que des qualités insoupçonnées finiraient par me sauter aux oreilles. Mais, non, il n’en est rien. Vous pourrez l’écouter autant de fois que vous voudrez, il n’en ressortira globalement pas grand-chose, à part une indigence d'une rare ampleur.

 


04/01/2012

No Comment...

Voici le clip le plus regardé par les Français en 2011 : 




Je pense que ça se passe de commentaire.

01/01/2012

Happy New Year


C’est désormais officiel, nous sommes en 2012. Mais avant de vous souhaiter la bonne année, nous allons faire une petite séquence « souvenir ». J’entends déjà des soupirs qui s’élèvent mais on va feindre de ne pas les avoir entendus. En effet, souvenez-vous (ou imaginez, selon votre âge) de l’époque où U2 n’était pas un groupe qui tournait exclusivement dans les stades mais était un vrai rockband qui avait la hargne, qui composait des morceaux abrasifs, bien loin de la musique pour son et lumière du dernier album. D’une époque où Bono n’avait pas encore amassé assez d’argent pour faire des dons à toutes les associations caritatives de la planète (plus ou moins) et où il ne se cachait pas derrière ses immondes lunettes de soleil violettes.

Revenons en donc à la décennie 1980-90 et plus précisément à l’album War sorti en 1983, qui abrite deux des chansons les plus mondialement connues de U2 : Sunday Bloody Sunday et, celle qui nous intéresse pour ce lendemain de Saint-Sylvestre, New Year’s Day. Ce morceau était, à l’origine, une chanson d’amour écrite par Bono pour sa tendre et chère (comme le suggère le premier couplet)  mais les paroles ont doucement dérivé par soutien du chanteur irlandais en faveur des actions de Solidarnosc et de son leader Lech Walesa (à partir du 2ème couplet). Cependant, l’histoire ne dit pas si la femme de Bono a apprécié le fait de devoir partager « sa chanson » avec un obscur syndicaliste moustachu de Gdansk…



D’un point de vue musical, on retrouve tous les ingrédients du U2 des débuts : une batterie appuyée,  une ligne de basse qui sert de pivot, mais écorchée par quelques belles piques décochées par la guitare de The Edge. Mais comme U2 n’est pas U2 sans Bono, n’oublions pas la maîtrise vocale déployée par l’artiste, qui chante de façon dramatique tout en conservant le contrôle de sa voix et la justesse lors de ses cris.

On vous laisse apprécier le morceau de circonstance et on vous souhaite une bonne année, une bonne santé et surtout une riche année musicale !